La dépression pourrait se transmettre de mère en fille

Cette étude a été publiée dans le Journal of Neuroscience et a été menée par Dr. Fumiko Hoeft de l’Université de Californie-San Francisco.

La dépression est une maladie que l’on connait tous. Dans le monde, plusieurs millions de personnes en souffrent. De nombreux traitements existent et de nombreux facteurs de risques sont maintenant bien connus. Néanmoins, la physiopathologie précise de la maladie reste peu connue. Une des études les plus récentes sur la dépression montre que la dépression pourrait se transmettre de mère en fille. Cette information n’est pas seulement d’un grand intérêt pour les psychiatres et psychothérapeutes mais également pour tous les médecins généralistes et étudiants en médecine.

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Les études précédemment publiées rapportaient déjà que la dépression est plus souvent retrouvée chez les filles des mères qui ont souffert de dépression. Les études menées sur les animaux ont montré que les animaux nés de mères soumises au stress durant la grossesse présentaient un risque plus élevé de défauts dans la structure de certaines régions de leur cerveau, et particulièrement dans le système cortico-limbique. Ce système est nécessaire pour évaluer les situations de danger et c’est l’endroit où les émotions sont traitées et régulées. Les troubles de l’humeur comme la dépression se traduisent également par des modifications dans cette région du cerveau.

Dans cette nouvelle étude, le volume de la substance grise du système cortico-limbique des parents et des enfants a été mesuré par des images IRM. Les résultats montrent des similitudes entre le volume de de la substance grise cortico-limbique des mères et de leurs filles étaient significativement plus grandes que celles observées en comparant les mères à leurs fils, les pères aux fils ou leurs filles. Ainsi, une fille a un risque plus élevé de souffrir de dépression lorsque sa mère en a elle-même souffert. Plusieurs facteurs sont impliqués dans la dépression, comme l’environnement social, les expériences de vie, le mode de vie, ou encore des prédispositions génétiques. Cela dit, les données sur cette maladie augmentent les chances d’espérer résoudre le puzzle que représente cette pathologie complexe.

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