Le dépistage du cancer n’aurait jamais fait ses preuves en termes de mortalité, selon des experts

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Un rapport récent a montré qu’il n’avait jamais été prouvé que les dépistages de cancers entraînaient une baisse de la mortalité, tandis que leurs effets délétères sont, quant à eux, certains. Selon les auteurs, le dépistage diminuerait la mortalité associée à des maladies spécifiques plutôt que la mortalité globale. Ils réclament que désormais la mortalité globale soit utilisée comme référence pour juger de l’efficacité des dépistages et exigent que plus de preuves soient fournies.

Les auteurs de ce rapport proposent deux explications au fait que le dépistage du cancer diminue la mortalité par maladies spécifiques plutôt que la mortalité globale. Le première est que les études sont parfois de puissance insuffisance pour détecter une petite amélioration de la mortalité globale. La seconde est que la baisse de la mortalité par maladies spécifiques peut être compensée par les décès induits par les conséquences du dépistage. Ces évènements indésirables sont la plupart du temps dus au dépistage de faux positifs, ainsi qu’aux diagnostics excessifs de cancers silencieux et peu nocifs.

Tant que les bénéfices du dépistage en termes de mortalité ne seront pas démontrés, les patients n’auront pas les informations suffisantes pour faire un choix éclairé. Par conséquent, les auteurs exigent plus de preuves et de transparence concernant l’efficacité et les limites du dépistage.

Cet article est intéressant pour toute personne en rapport de près ou de loin avec l’oncologie, et tout particulièrement pour ceux qui informent ou prennent soin de patients qui doivent prendre une décision concernant un dépistage.

Pour lire l’article entier : http://www.sciencedaily.com/releases/2016/01/160106213757.htm